Journal de bord

Publié le par Milou


Mercredi 18 mars

Aujourd'hui, un ami m'a posé une question très intéressante à laquelle, il faut bien le reconnaître j'ai souvent un mal de chien à répondre (c'est mon petit côté dépressif, je suis anédhonique - et nulle en orthographe). Il m'a demandé : qu'est-ce qui te ferait plaisir ? De quoi as-tu besoin ?

Retour en arrière. J'étais en train d'expliquer à cet ami qu'actuellement je n'avais aucune motivation, j'avais l'impression d'être vide. Je ne bosse pas, je ne fous rien, je rentre et je me plante devant l'ordi. Si on ajoute à cela le fait que je suis en train de lire American Psycho, on comprendra aisément que je me sente "bizarre" et pas dans mon assiette.

Vous me direz, comme ma mère, et vous aurez raison "ne dis pas que tu ne fais rien ! Tu vas en cours, et ça te prends déjà beaucoup de temps". Certes. Mais quand même je me sens ramollie tel l'escargot moyen qui est obligé de baver pour glisser un peu plus vite.

Retour en avant : "de quoi as-tu besoin ?" donc.

Sur le coup, je me trouve dans l'incapacité totale de répondre. Pour certain, c'est du tout vu : ils veulent un voyage sur le Nil, ou moins romantique, un truc du genre "sea, sex and sun". Moi, non. Incapable de savoir ce qui me fait envie. Même pas un nem aujourd'hui.

Grand silence. Comment je pourrais savoir ce que je veux, quand je ne suis même pas satisfaite de ce que j'ai déjà. Je veux dire, j'ai des putains de notes, eh ben non, ça me laisse complètement indifférente. J'aurai pu claironner, les encadrer sur un mur, avec un cadre qui clignotte. Non, je les ai lu, une fois, deux fois (pour être sûre de ma note en T.A.T) et ensuite, hop, plié-rangé-oublié on en parle plus. Et c'est comme ça pour tout. 


L'étape suivante c'est l'aboulie. Vous savez (ou pas) quand quelqu'un vous pose une question débile, genre "brie ou camembert ?" et que vous avez envie de vous jeter par la fenêtre parce que même CA ça vous parait être une question insurmontable ! Et vous restez comme un con, les yeux dans le vague, en répétant "brie" "camembert" mentalement, sans être incapable d'associer quoi que ce soit à ces deux mots. Vous les articulés, mais aucune connexion mentale ne se fait. Le trou noir. Le vide. Et vous continuez à regarder bêtement la personne en bégayant bravement un "Euuuuuh" qui pourrait durer le temps que les fromages prennent vie.


Bref, finalement je pense avoir trouvé une réponse à la question : j'ai envie d'avoir envie.

Publié dans Essais et brouillons

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M
Ouais le magnesium ... t'es pas la première à me le dire. J'essayerai. Je crois que j'ai besoin de faire du sport aussi, pour évacuer. Mais je ne sais pas quoi. Enfin si, je sais quoi. Y'a tout un tas de sport que j'aimerai faire. Mais je vois pas quand et j'ai pas envie d'être toute seule lol. <br /> Alors à bon entendeur. <br /> <br /> Si quelqu'un à envie de faire, je sais pas moi, du basket, du badminton, de la boxe, du rugby, du tennis, n'importe quoi ... sauf la piscine, mon genou n'aime vraiment pas ça.
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C
"Qu'on me donne l'envie ! L'envie d'avoir envie!" Comme quoi notre Jean Philippe Smet national (ou pas) est coutumier du problème.<br /> <br /> C'est peut-être un petit manque de magnésium non ? La période s'y prête en tout cas, et moi j'ai mes jambes qui toute la journée m'ont hurlé "Alerte ! Crampe dans 11 sec, 10, 9, 8, 7, 6...aïe".<br /> Et en effet, le livre ne doit pas aider je pense (pcq mm si ya pas le choc des photos, le poids des mots a un pouvoir qui n'est plus à démontrer).<br /> En tout cas courage miss ! Je pense fort à toi, et demain je te ramène le dvd de ton chouchou (qui doit te manquer, et ça aussi ça doit pas aider, lol)!<br /> <br /> Gros Bisous !
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